Tenho uma relação emocional muito profunda com a França. Por isso, notícias como esta que publico abaixo (do jornal francês Le Monde) me deixa muito triste. Por outro lado, ao compararmos com a situação dos magistrados no Brasil me invade uma sensação de alívio. Ironias do destino que coloca um dos berços do Direito nesta situação e o nosso país, felizmente, em uma condição sob vários aspectos, de superioridade, apesar de todas as mazelas que conhecemos bem. Tomara seja uma situação pontual e que tudo seja resolvido o mais prontamente possível.
Para quem não domina o francês o blog tem uma ferramenta de tradução do lado direito.
Un mois et demi après la fronde déclenchée par l'affaire Laetitia, le monde de la justice a relancé, lundi 28 mars, sa mobilisation pour réclamer plus de moyens. "Cela ne fait que commencer !", a prévenu Serge Portelli, vice-président du tribunal de grande instance de Paris et membre du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), à la veille d'une manifestation nationale dans la capitale. Une petite centaine de magistrats et greffiers se sont réunis au Palais de justice pour présenter un "livre blanc" sur l'état de leur juridiction.
Selon le magistrat, le constat est catastrophique : "personnel en souffrance", "service public à l'abandon", "jeu de dupes". "Le tribunal est en faillite", a renchéri Richard Semas Santal, pour l'USM (Union syndicale des magistrats, majoritaire). Le livre blanc parisien et les "états des lieux" dressés par d'autres tribunaux doivent être remis mardi aux parlementaires.
Ces journées d'action font suite au mouvement de protestation qui avait agité durant deux semaines, en février, le monde de la justice, scandalisé d'avoir été mis en cause par Nicolas Sarkozy dans l'affaire Laetitia, alors que les enquêtes administratives étaient en cours. Après le meurtre de la jeune fille de Pornic (Loire-Atlantique), attribué à un délinquant multirécidiviste, des enquêtes internes n'avaient finalement pas révélé de faute des juges. En revanche, une série de problèmes attribués plus particulièrement aux services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), dont le manque de moyens, avait par ailleurs été constatée. Une sanction avait été prise contre un directeur régional des services pénitentiaires, un "bouc émissaire", aux yeux des syndicats.
La Chancellerie a rappelé que des moyens avaient été débloqués "en urgence" le mois dernier (triplement du budget de la réserve judiciaire et pénitentiaire, recrutement immédiat de quatre cents vacataires...) et a fait savoir que le ministre, Michel Mercier, allait annoncer d'autres mesures.
"Ces annonces ne correspondent ni à nos revendications ni aux besoins réels du terrain", ont répliqué les syndicats, exigeant notamment "le recrutement d'agents titulaires" et "un budget à la hauteur de celui des autres démocraties européennes".
Plus de vingt organisations syndicales et professionnelles (se présentant comme le "groupe des 26") – représentant magistrats, greffiers, personnel pénitentiaire, avocats... – ont appelé à se mobiliser mardi et, pour certaines, déposé des préavis de grève. Des manifestants feront le déplacement depuis les régions, notamment de Bordeaux et du Nord - Pas-de-Calais, où deux cars ont été prévus.
Dès lundi, diverses actions ont été organisées dans les juridictions : réunions avec des parlementaires à Créteil, Lyon ou Bayonne et conférences de presse à Nanterre, Bordeaux, Clermont-Ferrand ou Strasbourg. Des journées portes ouvertes, des tables rondes, des assemblées générales et des rassemblements se sont également tenus à Dijon, Montluçon, Grenoble, Saverne, Lille, Boulogne-sur-Mer, Troyes, Metz, Thionville, Caen. Certaines AG ont voté le renvoi mardi des audiences non urgentes.
Partout, un manque criant de moyens et de personnel a été constaté, en lien avec une "inflation" de textes législatifs ayant accru ces dernières années la charge de travail des tribunaux. De nombreux magistrats sont "épuisés et pensent à quitter leurs fonctions" face aux "directives incessantes et schizophrènes", déclarait à Bordeaux Christine Campan, déléguée de l'USM.
Nenhum comentário:
Postar um comentário
Obrigada pela visita e pelo comentário!